Pour tout savoir sur la maladie de Parkinson, visionnez cette vidéo :
FR-NEUP-200001-04/2020
La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui se caractérise par la disparition des neurones dopaminergiques dans le cerveau.
Ces neurones interviennent dans la production de dopamine qui permet l’initiation et le contrôle des mouvements. (1)
La quantité de dopamine produite n’étant plus suffisante, on observe des symptômes qui affectent la motricité : on parle de symptômes moteurs.
Des symptômes non moteurs peuvent accompagner, voire précéder, les symptômes moteurs comme la dépression, l’anxiété, les troubles du
sommeil… (2)
La disparition d’environ 50 % des neurones dopaminergiques engendre l’apparition des premiers signes de la maladie de Parkinson. (5)
Le diagnostic de la maladie de Parkinson repose sur l’examen clinique réalisé par le médecin. Aucun examen complémentaire n’est indiqué, sauf
chez les sujets de moins de 40 ans (afin d’exclure une maladie de Wilson) ou lorsqu’il y a un doute concernant le diagnostic de maladie de
Parkinson. (5)
Le diagnostic repose sur l’existence de trois symptômes moteurs principaux. Ils définissent la « triade parkinsonienne » :
Le tremblement affecte en priorité les mains et les bras, on l’observe chez 70 % des patients. Il apparaît au
repos, lorsque les muscles sont relâchés, de façon plutôt asymétrique. On parle de tremblement de repos,
car il disparaît en général lors de l’exécution de mouvements volontaires. (1,2,7)
La rigidité musculaire excessive peut entraîner une sensation de raideur ainsi que
des douleurs articulaires. On l’observe en particulier au niveau des muscles fléchisseurs, ce qui donne à
la personne une attitude penchée vers l’avant (posture voutée, tête baissée). (1,2)
Une difficulté d’initiation du mouvement, lenteur du mouvement (bradykinésie) ou de diminution de
son amplitude (hypokinésie). On peut retrouver une perturbation des mouvements automatiques avec
une diminution de l’expression faciale, la perte du ballant des bras à la marche ou encore un trouble de
l’écriture se traduisant par une écriture petite étroite et plate. (2)
Des symptômes non moteurs peuvent accompagner voire précéder les symptômes moteurs. (2)
Tous les patients atteints de la maladie Parkinson ne présenteront pas l’ensemble de ces symptômes, il existe une grande variabilité entre
individus. Mais à terme, au moins l’un de ces symptômes non moteurs sera présent chez 90 % des patients : (8)
Ces symptômes non moteurs peuvent fortement altérer la qualité de vie. Ils ont un retentissement d’autant plus important que la maladie est à un
stade avancé. Les plus fréquemment rencontrés sont : la nycturie, la fatigue et l’hypersalivation. (8)
La maladie de Parkinson évolue généralement lentement et il existe une grande variabilité dans sa progression et son retentissement dans la vie
de tous les jours. (2)
Une personne atteinte de la maladie de Parkinson et son entourage vont traverser 4 phases bien différenciées et de durée variable auxquelles
correspondent des symptômes, des stratégies thérapeutiques et des attitudes de compensation : (2)
Les premiers symptômes de la maladie apparaissent progressivement et peuvent être de
nature motrice (tremblements, akinésie, rigidité) ou non motrice (constipation, troubles de l’humeur…).
Chaque patient parkinsonien est différent et les mêmes symptômes ne sont pas retrouvés chez tous les
patients.
Seuls les symptômes moteurs permettent de diagnostiquer avec certitude la maladie de Parkinson ; il
peut se passer plusieurs années entre l’apparition des premiers symptômes, le diagnostic et le début du
traitement.
Le diagnostic est suivi d’une période émotionnellement très intense durant laquelle le patient doit
accepter la maladie et s’adapter aux premiers traitements.
L’équilibre est retrouvé notamment avec la réponse au traitement par voie orale qui permet de gagner
en qualité de vie grâce à un contrôle des symptômes et de retrouver une certaine autonomie dans les
activités quotidiennes.
La maladie continue d’évoluer et les symptômes sont toujours présents, mais ils sont moins
handicapants.
Après plusieurs années de traitement par voie orale, une rupture de l’équilibre entre les symptômes et
le traitement est observée.
Apparaissent alors des fluctuations motrices et des dyskinésies, qui sont le reflet du caractère discontinu
de l’effet du traitement et de l’évolution de la maladie.
Ces fluctuations vont avoir un impact important sur l’autonomie ; le traitement oral pourra être ajusté et
les traitements de « seconde ligne » pourront être évoqués.
Les symptômes moteurs et non moteurs progressent et il est de plus en plus difficile de les maîtriser.
Les troubles touchant l’axe du corps sont de plus en plus handicapants, ils associent :
Il est nécessaire d’être suivi(e) par une équipe pluridisciplinaire de professionnels de santé et une hospitalisation peut être discutée.
L’hospitalisation à domicile est possible si un aménagement de l’habitat est mis en place.
Le tremblement concerne 70 % des patients parkinsoniens au moment du diagnostic. Mais d’autres symptômes sont beaucoup plus
fréquents : les lenteurs du mouvement (“bradykinésie”) touchent 77 à 98 % des patients et la rigidité 89 à 99 %. (7)