Chez 60 à 70 % des femmes, la migraine s’améliore au cours de la grossesse grâce à l’augmentation du taux d’estrogènes.
Cette amélioration concerne particulièrement les femmes souffrant de migraines survenant au moment des règles et intervient lors du 1er trimestre de la grossesse.
Ce n’est pas une généralité : certaines femmes souffrent de migraines pendant toute leur grossesse et, chez une petite minorité, il existe même une aggravation.
Selon les données scientifiques actuelles, la migraine n’augmente pas le risque de complications au cours de la grossesse. En revanche, certains traitements de la migraine ne doivent pas être utilisés pendant la grossesse.
Les crises viennent d’une hyperexcitabilité électrique des neurones. Ce phénomène est associé à une prédisposition génétique, modulée par l’environnement (hormones, stress, aliments…).
La douleur de la crise migraineuse est la conséquence d’une dilatation des vaisseaux cérébraux, notamment des artères méningées (membranes qui protègent le cerveau). Cette dilatation est provoquée par une stimulation anormale des nerfs qui innervent les vaisseaux méningés. (6)
C’est donc un phénomène neurovasculaire qui est à l’origine de la migraine.
Elle est caractérisée par au moins 5 crises de céphalées (mal de tête) qui durent entre 4 et 72 heures et qui sont accompagnées d’au moins deux des caractéristiques suivantes : (1,2,6,7)
et associées à au moins une des manifestations cliniques suivantes :
Parfois, la migraine est précédée de signes neurologiques annonciateurs appelés « aura », elle se caractérise par : (2,6,7)
qui apparaissent progressivement sur plusieurs minutes mais qui durent chacun moins d’une heure. La migraine survient plus tardivement et l’aura disparaît alors totalement. La migraine avec aura est trois fois moins fréquente qu’une migraine sans aura. (6)
On parle de migraine chronique quand les maux de tête (céphalées) surviennent au moins 15 jours par mois pendant 3 mois et que ces maux de tête s’accompagnent d’au moins 8 jours de migraine par mois. (1,7)
La survenue d’emblée d’une migraine chronique est rare ; elle évolue le plus souvent à partir d’une migraine épisodique, dont la fréquence des crises augmente. (4)
Environ 3 % des personnes souffrant de migraine épisodique développent une migraine chronique en un an, par un processus appelé «transformation» ou «progression» . (1)
• La fréquence des jours de maux de tête
• La dépression
• La surconsommation de médicaments de crise
• Un traitement de crise inadapté
• Le fait d’être une femme
• La consommation de café
• Des évènements traumatiques
• L’asthme et d’autres pathologies respiratoires
• Les blessures à la tête et au cou
• L’insomnie
• Les nausées persistantes/fréquentes avec migraine
• L’obésité
Les facteurs déclenchants sont multiples et différents d’une personne à une autre. Ils peuvent être inconstants chez le même individu et doivent parfois être associés. Ils peuvent aussi changer au cours de la vie : (2,6)
Facteurs hormonaux :
chez la femme, la diminution
brutale du taux d’estrogènes en
fin de cycle menstruel peut
entraîner une migraine dite
cataméniale ou menstruelle. Si la
migraine cataméniale « pure »
est rare, une migraineuse sur
trois a des crises menstruelles
associées à d’autres crises en
dehors de la période des règles.
Les symptômes de la céphalée de tension sont différents : une douleur moins intense, non pulsatile, plus diffuse, une sensation de pression bilatérale sur le crâne, non aggravée par l’effort, sans signes digestifs accompagnateurs. Certaines personnes peuvent souffrir à la fois de migraine et de céphalée de tension. (6)
FR-NEUR-220022 - 09/2023