La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire auto-immune chronique, qui touche les articulations. Elle fait partie des rhumatismes inflammatoires chroniques. (1)
Une maladie auto-immune résulte d'un dérèglement du système immunitaire qui va s'attaquer aux constituants normaux de l'organisme (via des anticorps et certaines cellules de l'immunité) et entraîner une inflammation. Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, l'inflammation est concentrée au niveau des articulations. (2,4)
La polyarthrite rhumatoïde touche plusieurs articulations simultanément, au niveau de la membrane synoviale dont le rôle est de lubrifier l’articulation. L’inflammation provoquée peut entraîner la déformation ou la destruction progressive des articulations touchées (voir le schéma
ci-dessous).
Une prise en charge adaptée à l’activité de la maladie est essentielle afin de contrôler, voire arrêter l’inflammation au niveau des articulations, et ainsi limiter la progression de la maladie.(2)
D’autres manifestations peuvent parfois être constatées : on parle alors de manifestations extra-articulaires. Elles ne sont pas systématiques. (1,2,5) Parmi elles, on retrouve :
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie chronique, ce qui signifie qu’elle dure et peut évoluer dans le temps.(5)
Elle est caractérisée par des pics inflammatoires appelés « poussées » et des périodes d’accalmie. (2)
L’activité de votre maladie va être évaluée sur plusieurs critères, notamment : (5,6)
Votre équipe soignante cherchera à soulager les symptômes lors des poussées et à prolonger les périodes d’accalmie pour éviter la destruction progressive de vos articulations. Son objectif sera de réduire au maximum l’activité de la maladie et si possible d’atteindre la rémission (c’est-à-dire aucun symptôme ou signe d’inflammation). (2,5,6)
Il n’existe pas de moyen de prévenir la polyarthrite rhumatoïde mais il est en revanche possible d’éviter certains facteurs de risque, comme la consommation de tabac. Il est établi que le risque de développer une polyarthrite rhumatoïde est multiplié par 2 chez un gros fumeur.
La pollution, l’obésité, la consommation d’alcool sont également des facteurs de risque de déclenchement de la maladie. (2,7)
La polyarthrite rhumatoïde n’est pas une maladie héréditaire, mais certains facteurs génétiques seraient susceptibles de favoriser
l’apparition de la maladie (on parle de prédispositions génétiques). C’est ce qui explique l’existence de plusieurs personnes malades au sein d’une même famille. On ne sait d’ailleurs pas tout de l’origine de cette maladie. (1,2)
Même si on ne parle pas de « guérison », les traitements actuels peuvent parfois permettre d’atteindre la « rémission », c’est-à-dire l’absence de symptôme ou signe d’inflammation.(2,6)
En savoir plus sur la prise en charge
Il y a de multiples raisons de garder une activité physique adaptée lorsqu’on est atteint de polyarthrite rhumatoïde : maintenir la mobilité et l’équilibre, diminuer l’enraidissement, stimuler les cellules osseuses, réduire le risque d’accidents cardiovasculaires. Cependant, en période de poussées, il est recommandé de faire une pause pour mettre les articulations au repos. (1,6)
En savoir plus sur les bienfaits de l’activité sportive
Voir la vidéo du Dr Guillaume Prado, Médecin du sport
L’état inflammatoire dû à la polyarthrite rhumatoïde augmente le risque d’événements cardiovasculaires (accident vasculaire cérébral, infarctus…). C’est pourquoi un suivi médical régulier de votre cholestérol, de votre tension et de votre poids est essentiel. De plus, une activité physique adaptée, une alimentation équilibrée ainsi que l’arrêt du tabac participent à votre santé. (6,7)
En savoir plus sur les bonnes habitudes au quotidien
FR-IMMR-240091 - 07/2024