Le psoriasis en plaques, maladie bénigne la plupart du temps, peut générer une grande souffrance, physique et psychologique. (1) Il n’est d’ailleurs plus considéré aujourd’hui comme une simple pathologie cutanée, mais comme une véritable maladie systémique, ce qui signifie qu’il peut toucher d’autres organes ou être lié à d’autres maladies (diabète…). (2)
Il s’agit d’un dérèglement de votre système de défense immunitaire, conduisant ce dernier à s’attaquer aux constituants normaux de votre organisme, et générant de l’inflammation. Dans votre cas, cette inflammation est concentrée sur la peau, mais elle peut également porter sur d’autres parties du corps (les intestins, les articulations…). (5)
Le psoriasis en plaques est dû à une inflammation qui entraîne une prolifération des cellules de la peau (les kératinocytes). Le délai de renouvellement de ces cellules, normalement de trois semaines, passe alors à trois jours. La peau devient beaucoup plus épaisse (on parle d’hyperkératose).(3)
Le psoriasis en plaques est la forme la plus fréquente (90% des cas) (2), mais il existe d’autres formes de psoriasis : (7)
Apparition d’une multitude de petites plaques de quelques millimètres de diamètre, principalement sur le tronc ; plus souvent chez les enfants et les adolescents, à la suite d’une angine. Cette forme de psoriasis, plus rare, peut parfois évoluer vers un psoriasis en plaques.
Apparition de minuscules pustules sur des plaques rouges sur les paumes des mains, les plantes des pieds, ou le bout des doigts.
Pustules disséminées sur des zones rouges et irritées qui peuvent toucher l’ensemble du corps, avec de la fièvre et des frissons. C’est une forme grave mais très rare, qui doit être traitée rapidement : une hospitalisation est nécessaire.
Plaques rouges bien délimitées sur les plis (aines, aisselles, nombril, conduits auditifs externes, dessous de la poitrine, plis du ventre ou entre les fesses).
Le psoriasis en plaques peut toucher toutes les parties de la peau, s’étendre parfois sur de grandes surfaces, souvent au niveau des zones de frottement (coudes, avant-bras, genoux, bas du dos). (3)
Le psoriasis en plaques peut être lié à d’autres pathologies (c’est ce qu’on appelle les comorbidités liées au psoriasis) : maladies cardiovasculaires, maladies inflammatoires chroniques du tube digestif, diabète, état dépressif. C’est pourquoi votre médecin devra surveiller l’état général de votre santé en plus des aspects cutanés. (3,7)
Votre médecin va vérifier que vous ne souffrez pas de rhumatisme psoriasique (maladie inflammatoire qui touche les articulations). Le psoriasis et le rhumatisme psoriasique sont deux maladies liées; Si vous ressentez des douleurs articulaire, n’hésitez pas à en parler à votre médecin. (1)
C’est une maladie chronique, ce qui signifie qu’elle dure et pourrait évoluer dans le temps.(5)
Elle est caractérisée par des pics inflammatoires appelés des « poussées » et des périodes d’accalmie appelées « rémissions ». Les durées sont variables, il peut s’écouler plusieurs années entre 2 poussées. (1,3)
Certains éléments de votre vie quotidienne ou de votre environnement peuvent déclencher des poussées ou aggraver l’activité du psoriasis en plaques. Ils peuvent être différents d’une personne à l’autre et évoluer au cours de la vie. Apprendre à les connaître peut vous permettre de les éviter. (1)
Votre équipe soignante prendra en compte votre ressenti et votre gêne au quotidien pour vous proposer la prise en charge la plus adaptée.
Le psoriasis en plaques peut modifier l’image de soi et l’estime de soi et avoir des conséquences importantes sur la vie sociale, professionnelle et affective. (7)
Voici quelques préoccupations majeures des patients atteints de psoriasis, vécues au quotidien et qui peuvent modifier le parcours de leur vie.
Si vous vous sentez concerné, parlez-en à votre médecin pour une prise en charge optimale de votre maladie et pour vous faire aider à bien vivre avec votre psoriasis en plaques.
VRAI ou FAUX ? Testez vos connaissances sur le psoriasis en plaques. Ce sera peut-être l’occasion d’en apprendre un peu plus sur la maladie et d’échanger avec votre entourage.
Le psoriasis en plaques est une maladie inflammatoire chronique tout à fait réelle, avec un fort retentissement sur la vie quotidienne. Apprenez à repérer et éviter les facteurs déclenchants ou aggravants : stress, certains médicaments, consommation de tabac et d’alcool. (8)
Une personne atteinte de psoriasis en plaques ne peut pas transmettre la maladie : ni par le toucher, ni par les vêtements, ni par un contact physique. Son origine est « multifactorielle » : une combinaison de plusieurs facteurs, comme la génétique, l’aspect immunologique…(8)
Grâce aux thérapeutiques actuelles, les symptômes du psoriasis en plaques peuvent être énormément diminués, voire disparaître (on dit dans ce cas que la peau est « blanchie »). Le terme « guérison » n’est pas approprié. Dans les maladies chroniques, on parle de « rémission ». (1,8)
Même si le soleil peut améliorer les plaques de psoriasis, il faut impérativement éviter de s’exposer. Le nombre de cancer de la peau est en constante augmentation. De plus, un coup de soleil est une agression supplémentaire pour votre peau, ce qui peut aggraver les lésions de psoriasis en plaques.
Si vous allez au soleil, prévoyez une exposition progressive et pensez à bien vous protéger (indice 50 à renouveler toutes les 2 heures).(8)
Le psoriasis en plaques et le rhumatisme psoriasique sont deux pathologies bien identifiées, même si ce sont toutes les deux des maladies auto-immunes chroniques générant de l’inflammation à certains endroits du corps. Le rhumatisme psoriasique correspond ainsi à une atteinte inflammatoire des articulations et des enthèses.
Les maladies sont liées : jusqu’à 30% des personnes atteintes de psoriasis peuvent souffrir de rhumatisme psoriasique.
Dans certaines cas, le rhumatisme psoriasique peut survenir avant l’apparition d’un psoriasis en plaques. (9)
Les personnes atteintes de psoriasis en plaques auraient deux fois plus de risque de développer une pathologie cardiovasculaire : athérosclérose, diabète de type 2, infarctus du myocarde. (3)
Les problèmes de sommeil concernent un tiers des patients atteints de psoriasis. (10)
La fatigue due à un mauvais sommeil peut avoir des conséquences à long terme sur la vie familiale, l’absentéisme au travail ou à l’école , la santé mentale. C’est pourquoi c’est un facteur à prendre en compte. Parlez-en à votre médecin pour qu’il ait une vision générale des conséquences de votre maladie au quotidien. (8)